/* Impression partielle . Aaaf Côte d'Azur: novembre 2010

mardi 16 novembre 2010

Les débris spatiaux

Un débris passé pas loin !
Conférence de
Fernand Alby,
Centre national d'études spatiales (CNES),
Mardi 16 novembre 2010 à 18h
Auditorium du Spacecamp Thales Alenia Space
Allée des Cormorans – Cannes-la-Bocca

Depuis les débuts de la conquête spatiale, l'activité humaine a entraîné la production dans l'espace d'un très grand nombre d'objets dont l'origine est diverse: satellites arrivés en fin de vie, objets mis en orbite en même temps que le satellite (dernier étage du lanceur, dispositifs de séparation, capots de protection par exemple). Mais la très grosse majorité des débris est le résultat d'explosions,  volontaires ou accidentelles, ayant eu lieu dans l'espace ou bien de collisions entre objets. Enfin, le vieillissement des matériaux dans l'espace entraîne aussi la production de très nombreux débris.
Ces débris se retrouvent surtout sur les orbites "utiles" où l'activité humaine est la plus importante: orbite géostationnaire sur laquelle sont placés la plupart des satellites de télécommunication, orbites basses entre 600 et 1500 km qui correspondent à beaucoup de missions d'observation de la Terre, orbites très basses qui sont utilisées pour les missions habitées.
Ces objets sont animés de vitesses relatives qui peuvent atteindre 15 à 20 km/s. A ces vitesses l'énergie cinétique d'une particule même de faible taille est considérable. Actuellement aucun blindage ne résiste à des objets ayant une taille supérieure à 1 ou 2 cm.
Comme il n'existe pas de solution pour se débarrasser des débris déjà créés, les principaux acteurs du domaine spatial ont commencé à prendre des mesures préventives pour essayer de réduire la production de débris: ces mesures consistent par exemple à désorbiter ou réorbiter les satellites et étages de lanceurs arrivés en fin de vie de manière à libérer l'orbite utile, puis à les passiver pour éviter tout risque ultérieur d'explosion.
Au niveau international cette question est discutée au sein d’un comité appelé IADC (Inter Agency Space Debris Coordination Committee) qui regroupe les principales agences spatiales. Enfin, le problème des débris spatiaux est déjà pris en compte par les Nations Unies dans le cadre du Comité pour l'Utilisation de l'Espace Extra-Atmosphérique (CUPEEA, plus connu sous son acronyme anglais, COPUOS).

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